Une dent de mégalodon a été retrouvée plantée sur une baleine. Des chercheurs ont retrouvé la dent de requin plantée dans le maxillaire d’une grosse baleine près de Santa Barbara. Les dimensions de cette dent évoquent la morsure d’un mégalodon.
Qu’est ce qu’un mégalodon ?
Le mégalodon, de son nom scientifique Otodus megalodon, est l’un des plus grands prédateurs marins ayant jamais existé. Les recherches menées jusqu’ici ont permis d’estimer que le requin géant pouvait atteindre une longueur de 16 mètres, soit une taille plus de deux fois supérieure à celle du grand requin blanc. C’est une espèce disparue de requins ayant vécu du Miocène au milieu du Pliocène, il y a entre 23 et 3,6 millions d’années, bien que d’autres estimations fixent sa date d’extinction au Pléistocène inférieur soit il y a 1,6 million d’années.
Une étude parue en septembre 2020 a permis de préciser son portrait. Les résultats ont montré qu’un individu adulte de 16 m de long présentait une tête robuste de 4,65 mètres de long, une nageoire dorsale d’environ 1,62 mètre de haut et une queue s’étendant sur environ 3,85 mètres. Des mensurations impressionnantes pour un prédateur redoutable.
Mais le mégalodon n’avait visiblement pas besoin d’attendre l’âge adulte pour terrifier les profondeurs. Dès la naissance, il faisait déjà figure de très grand poisson à l’appétit vorace. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans la revue Historical Biologypar une équipe internationale.
Un bébé requin d’environ deux mètres de long
En calculant la taille du requin lors de la formation de chaque bande, les chercheurs ont estimé qu’il faisait, au moment de sa naissance, environ deux mètres de long. Soit une taille supérieure à la plupart des humains adultes mais aussi à celle de tous les bébés des espèces de requin actuelles y compris le requin grande-gueule et le requin pèlerin.
Une telle taille laisse penser que le mégalodon, comme tous les requins actuels appartenant à l’ordre des lamniformes, était ovovivipare et donnait donc naissance à des bébés vivants. Et ces derniers n’attendaient probablement pas d’être sortis du ventre de leur mère pour commencer à se nourrir et gagner en mensurations.
Les scientifiques pensent en effet que les bébés pratiquaient ce qu’ils appellent l’oophagie, une forme de cannibalisme intra-utérin. Comprenez, ils se nourrissaient des oeufs non éclos dans l’utérus de leur mère. Un comportement qui existe également chez plusieurs espèces de requin actuelles dont le grand requin blanc, le requin-taureau ou le requin mako.
“L’oophagie est une façon pour une mère de nourrir ses embryons durant une plus grande période“, a expliqué à Live Science Kenshu Shimada, paléobiologiste de la DePaul University de Chicago et principal auteur de l’étude, soulignant que nourrir des bébés aussi imposants représente un coût énergétique considérable pour une mère.
“La conséquence est que seuls quelques bébés vont survivre et se développer, mais chacun d’entre eux peut atteindre une grande taille à la naissance ce qui [leur] donne un avantage” puisqu’ils peuvent déjà parvenir à se nourrir par eux-mêmes et ont moins de risques d’être victimes d’autres prédateurs, a-t-il poursuivi pour le New Scientist.
Plus fort que les dents de la mer !
Ce requin ne pouvait qu’inspirer certains réalisateurs. Dernier film en date “En eau trouble” : Au cœur de l’océan Pacifique, le sous-marin d’une équipe de chercheurs a été attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue : le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long. Le sauveteur-plongeur Jonas Taylor doit risquer sa vie pour sauver les hommes et les femmes prisonniers de l’embarcation… et affronter le prédateur le plus terrible de tous les temps. Si vous aimez vous faire peur, en rigolant un peu, beaucoup …. les plongeurs pourront apprécier le coté peu crédible de pas mal de scène sous-marine !