Des fouilles sous-marines ont été relancées pour percer le secret d’une mystérieuse épave entre Dinard et Saint-Malo. Les archéologues ont peu de certitudes concernant cette épave découverte par hasard en 1989 qui repose à proximité du barrage hydraulique de la Rance. L’objectif ? Percer le mystère de l’épave baptisée ZI24 qui repose par une quinzaine de mètres de fond. « ZI24 c’est le nom de la bouée qui est située juste à côté. Ça veut dire zone interdite 24 »
extraits d’articles de 20 minutes et Géo – septembre 2021
Reprise des fouilles
Depuis lundi 13 septembre, des fouilles d’archéologie sous-marine sont à nouveau organisées par l’Association pour le développement des recherches en archéologie maritime (ADRAMAR). Elles devraient s’étendre jusqu’au début du mois d’octobre dans le but de résoudre l’énigme qui entoure ce bateau dont les restes se situent à une quinzaine de mètres de profondeur. De précédentes fouilles ont déjà été menées au début des années 2010, mais elles n’ont pas permis d’identifier formellement l’épave.
Les plongeurs vont fouiller et prélever un maximum des morceaux de bois qui composent l’épave afin d’identifier la date exacte de sa construction. “On estime qu’elle date du XVIIIe siècle, mais on n’en sait pas plus. Sa datation n’est pas précise”, ajoute la spécialiste en archéologie sous-marine.
C’est notamment les 11 canons en fonte de fer positionnés parallèlement à la quille sur le flanc du bateau de 35 mètres de long qui suscitent l’interrogation de la scientifique concernant l’activité initiale du bateau.
Une conception « très rare »
En raison des courants très forts générés par l’usine de production d’électricité située juste à côté, la navigation y est normalement interdite. Elle et son équipe de six plongeurs ne disposent que de quelques créneaux quotidiens pour plonger. Jusqu’à début octobre, leur mission sera d’effectuer un maximum de prélèvements de bois sur la mystérieuse épave : « Elle n’a toujours pas été identifiée et sa datation n’est pas précise. On estime qu’elle date du XVIIIe siècle mais on n’en sait pas plus. »
Une « suceuse » qui aspire les sédiments
Si cette épave intéresse tant les chercheurs, c’est aussi parce qu’elle affiche des caractéristiques très particulières, notamment une construction très solide, « ce qui était rare à cette époque ». A l’aide d’une « suceuse » qui aspire les sédiments, les sept plongeurs tentent de dégager les restes du bateau, en espérant retrouver du mobilier archéologique ou des éléments en bois, dont les cernes permettraient peut-être de dater le naufrage plus précisément.
L’exploration des fonds de la Rance devrait durer jusqu’au début du mois d’octobre.