La protection de l’environnement est aujourd’hui au cœur des préoccupations mondiales. Préserver le milieu naturel est un défi que chaque pays s’est fixé. Tant au niveau national qu’international, des organisations ont été créées afin de permettre une meilleure implication de l’humanité dans cette mission. Sea Shepherd est une organisation internationale d’actions directes pour les Océans. Sea Shepherd est 100% indépendante et ne bénéficie d’aucune subvention d’Etat afin de garantir sa liberté de parole et d’action.
Défendre et Protéger les Océans
La mission de Sea Shepherd est de lutter contre la destruction de la vie et de l’habitat marin dans son ensemble. Depuis 1977, nous utilisons des stratégies novatrices d’action directe pour défendre, conserver et protéger la biodiversité fragile de nos mers, océans, et faire respecter les lois internationales de conservation, trop souvent bafouées.
Des plus petites créatures aux géants des mers, la mission de Sea Shepherd est de protéger toutes les espèces qui peuplent nos océans. Nos campagnes portent sur la défense des baleines, des dauphins, des phoques, des requins, des pingouins, des tortues, des poissons, du krill et des oiseaux marins contre le braconnage, la pêche non durable, la destruction de leur habitat, et la captivité.
Si l’océan meurt, nous mourrons tous. Aujourd’hui, nous sommes peut être considérés comme des extrémistes par certains, mais pour les générations futures, nous serons de bons ancêtres
PAUL WATSON
L’océan est un écosystème à l’équilibre complexe et fragile, c’est le premier producteur d’oxygène, avant les forêts et il constitue la première machine de régulation du climat. Quel que soit l’endroit de la planète où nous nous trouvons, notre survie à tous est directement liée au bon fonctionnement de l’écosystème marin. Or, c’est la vie marine, dans son ensemble et dans son interdépendance, qui permet à cette mécanique vitale de fonctionner. Les animaux marins sont la cheville ouvrière du premier poumon mondial.
Pour survivre et prospérer, ces animaux ont besoin de sanctuaires où s’alimenter, s’accoupler et élever leurs petits à l’abri de la pollution, de la surpêche, et d’un trafic maritime intense: Sea Shepherd se bat sur de multiples fronts pour protéger l’océan de la destruction engendrée par la prospection et le forage, la pêche illégale et la pêche industrielle, la destruction des récifs coralliens et la pollution des fleuves et des rivières tous connectés à l’océan.
Si nous ne parvenons pas à sauver des espèces aussi charismatiques que les baleines, nous ne sauverons rien d’autre dans l’océan. Or si l’océan meurt, nous mourrons. Un monde sans baleines ne serait pas seulement un monde désenchanté, ça serait un monde sans nous
LAMYA ESSEMLALI, PRÉSIDENTE SEA SHEPHERD FRANCE
Respecter les lois et accords internationaux
Dès ses premières années, Sea Shepherd s’est appuyée sur le mandat de la Charte Mondiale de la Nature des Nations Unies pour faire respecter les lois internationales en matière de conservation lorsque les gouvernements ne le peuvent pas… ou ne veulent pas le faire. Aujourd’hui, Sea Shepherd travaille en collaboration avec plusieurs Marines nationales et avec des organismes chargés de faire respecter la loi tels qu’ INTERPOL, afin d’aider à traduire les braconniers en justice et mettre fin à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée dans les eaux territoriales des pays concernés.
Son histoire
Trop radical pour Greenpeace, Paul Watson fonde Sea Shepherd
Exclu de la direction de Greenpeace, Paul Watson décide de créer sa propre organisation en 1977. Il baptise cette association « Sea Shepherd », ce qui signifie « Berger des mers » en français. Une référence aux bébés phoques que l’on appelle blanchons puisqu’ils sont tout petits et blancs comme des moutons.
La première grosse opération, qui fait connaître Sea Shepherd, c’est le sabordage du baleinier pirate le Sierra en 1979, au large des côtes portugaises. « En frappant le Sierra, nous avons gagné un combat pour les baleines en endommageant toute l’industrie baleinière pirate qui fait actuellement l’objet d’une enquête internationale et qui a peur » déclarait Paul Watson peu après l’évènement. Depuis ce premier sabordage, Sea Shepherd affirme avoir coulé une dizaine de bateaux.
En 2018, Sea Shepherd a mené 31 actions à travers le monde, en mer et à terre. En France, l’organisation a par exemple mené une opération de protection des tortues marines à Mayotte. Sea Shepherd dispose aujourd’hui, d’une flotte de 12 navires. La majorité de son budget annuel de 11 millions d’euros est consacré au carburant et à l’entretien des bateaux. Parmi ceux qui travaillent à Sea Shepherd, près de 95 % sont bénévoles, seule une trentaine de personnes sont payées, dont les capitaines des bateaux, les chefs mécanos et les chefs de pont.
Ces dernières années, Sea Shepherd travaille de plus en plus en partenariat avec des gouvernements pour intervenir dans les eaux territoriales. L’organisation met par exemple en place des opérations avec les gouvernements d’Afrique de l’Ouest pour arrêter la pêche des ailerons de requin. Mais « il faut rester lucide et il faut rester humble par rapport à notre impact, parce que ce n’est pas Sea Shepherd qui va sauver l’océan. On n’a pas les moyens de le faire, mais on est un exemple de ce qui est possible de faire pour agir à son niveau » tempère Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France et co-directrice de Sea Shepherd Global.
Le but de l’association Sea Sheperd est donc de pallier au fait qu’il n’existe pas de police en haute mer. De nombreuses lois, règles et réglementations régissent en effet les hautes-mers, mais il n’y a personne pour les faire respecter : « C’est le Far West » estime Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France et co-directrice de Sea Shepherd Global. « Il fallait que quelqu’un agisse. La Charte mondiale de la nature de l’ONU nous a servi d’autorisation pour intervenir, je l’ai d’ailleurs présentée au tribunal avec succès » précise Paul Watson.
Pour en savoir plus ou soutenir l’organisation, rendez-vous sur seashepherd.fr