Après Sea sheperd, une autre association essentielle pour nous plongeurs la SNSM, la Société Nationale de Sauvetage en Mer. La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association française, reconnue d’utilité publique fondée en 1967 par fusion de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN, fondée en 1865) et des Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB, fondée en 1873). Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer, autour des côtes françaises, y compris dans les départements et territoires d’outre-mer.
Sauver des vies humaines en mer, mission première de la SNSM
La SNSM est l’un des principaux acteurs de la recherche et du sauvetage en mer. Les Sauveteurs en Mer interviennent sur demande des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS), effectuent les opérations de recherche en mer, assistent les navires en difficulté, évaluent l’état des personnes à secourir, leur donnent les premiers soins et ramènent les blessés et les naufragés à terre où d’autres organismes de secours les prennent en charge.
Sur alerte du CROSS, le patron de l’embarcation des Sauveteurs en Mer la plus proche et la mieux équipée au regard des circonstances, réunit son équipage pour appareiller dans un délai de 20 minutes. Les Sauveteurs en Mer réalisent près de 50 % des interventions maritimes coordonnées par les CROSS.
En cas d’opération importante, le CROSS peut faire intervenir plusieurs équipages et tout moyen qu’il juge utile (hélicoptère, avion, Marine nationale, etc.). Le patron du canot ou de la vedette est en contact avec le CROSS pendant toute la durée de l’opération de sauvetage.
La réactivité et le savoir-faire des Sauveteurs en Mer, leurs équipements, mais également la gestion de l’organisation d’une opération de sauvetage sont primordiaux pour mener à bien leur mission de recherche et de sauvetage en mer.
Le sauvetage des vies sur le littoral, une mission de la SNSM
Moins connu, ils assurent aussi une surveillance constante de la baignade sur les plages. Les nageurs sauveteurs de la SNSM sont les premiers présents en cas d’incident. Formés au secourisme et aux interventions en milieu aquatique, ils constituent le premier maillon de la chaîne des secours sur le littoral.
Les maires et les collectivités de bord de mer ont pour obligation légale d’organiser la surveillance de leurs plages. Pour ce faire, ils emploient, pour la saison estivale, des sauveteurs diplômés (aussi appelés “maîtres nageur”, “surveillants de baignade” ou “nageur sauveteur”), en mesure de mener à bien différents types d’interventions, de coordonner et de prévenir les secours et de prodiguer les premiers soins.
Les nageurs sauveteurs de la SNSM assurent cette mission sur un tiers des plages surveillées du littoral.
Avant le début de la saison estivale, la SNSM affecte les nageurs sauveteurs formés dans ses centres de formation et d’intervention (CFI) sur les différents postes de secours des communes. Bénévoles pendant l’année, les nageurs sauveteurs sont rémunérés pour leur emploi estival en poste de secours durant l’été. Depuis quelques années se développent de nouveaux types de postes d’intervention effectuant des patrouilles nautiques sur les zones littorales isolées.
Trente-cinq migrants sauvés par les Sauveteurs en Mer de Dunkerque
Acteur essentiel, en mer du nord, dans le sauvetage des migrants. La station SNSM de Dunkerque est intervenue pour un sauvetage de migrants au début du mois d’août 2021, le treizième depuis le début de l’année. Trente-cinq personnes étaient à bord d’une petite embarcation. Récit.
La météo est calme, avec une petite brise et une mer peu agitée, ce mercredi 11 août 2021, lorsque le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez demande l’appareillage du canot tous temps (CTT) SNS 087 Jean Bart II de la station de Dunkerque, pour porter secours à une embarcation de migrants en difficulté. Il est 13 h 30.
En arrivant sur les lieux, le canot découvre un bateau de 6,5 m de long avec à son bord trente-cinq migrants, dont quatre enfants et six femmes. Deux d’entre elles sont enceintes. Ils voulaient se rendre en Angleterre. « C’est le moteur qui a lâché », explique Guillaume Carnat, patron du CTT. L’intervention a duré près de quatre heures, car les personnes en difficulté étaient déjà assez loin du port. « Une fois que l’on a sécurisé tout le monde à bord de la SNS 087, nous avons pu les ramener au port, où ils ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et la police aux frontières. »
Guillaume Carnat explique que ce n’est pas la première fois qu’il voit des naufragés rencontrer ce type de problème sur leur embarcation. « C’est habituel, cela fait presque deux ans que l’on va sauver des migrants et, bien souvent, c’est à cause d’une panne moteur. » Pour le patron du CTT, la difficulté majeure lors de ce sauvetage était de pouvoir accoster le semi-rigide et faire monter le groupe à bord du Jean Bart II dans de bonnes conditions de sécurité. Transborder autant de personnes n’est jamais une manœuvre simple, mais, heureusement pour eux, la mer était calme.
Pour en savoir plus et aider la SNSM
https://www.snsm.org/https://www.snsm.org/