Aqua Mater à La Défense

Une expo à ne pas manquer dans un pavillon monumental en Bambou ! À partir du 1er avril et pendant 6 mois, cette exposition sera à découvrir dans une structure naturelle en bambou d’un millier de mètres carrés, longue de 65 mètres et haute d’une dizaine. A l’intérieur de ce pavillon éphémère imaginé par Simon Velelez, les visiteurs pourront contempler la collection inédite de quarante-deux photographies de l’artiste franco-brésilien Sebastião Salgado sur la thématique de l’eau. « Véritable ode à la fragilité de l’eau, le pavillon en Guadua d’Amazonie offre un écrin naturel singulier aux photographies de Sebastião Salgado nous rappelant combien l’équilibre de la nature reste subtil », indiquent les organisateurs de l’événement.

Matthieu Ricard, Simon Velez, Baluze, les RIP, les rencontres de la photo , Sam Stourdzé, Vinci Construction, Jan Dyver, 29/06/2018


Sebastião Salgado

Né en 1944 au Brésil et élevé dans une ferme du Minas Gerais, Sebastião Salgado est un photographe franco-brésilien humaniste, comptant parmi les artistes les plus importants de sa discipline.De paysages immaculés à l’environnement des hommes, il nous dévoile un monde de beauté à travers ses photographies, et nous fait redécouvrir le poumon de la planète sous un nouvel angle. Ses projets sont pensés sur le long terme et sont présentés sur différents supports, ils font le plus souvent l’objet d’expositions et de publications. Par exemple, de 1977 à 1984, Salgado parcourt l’Amérique latine, visitant les villages montagnards les plus inacessibles. Les photographies prises au cours de ce périple sont publiées dans le livre Autres Amériques (“Other Americas”), en 1986. Cette même année, Salgado entreprend un autre projet consacré au système de production mondial qui le mène dans vingt-six pays. il s’intéresse à l’évolution du travail manuel : La main de l’homme, l’ouvrage rassemblant le fruit de ces voyages sera publié en 1993. 
L’année suivante, Salgado s’intéresse à la multiplication des migrations humaines causée par les événements politiques de l’époque. Il effectue trente-six reportages sur cette question. Exodes, le livre qui les rassemble, paraît en 2000 ainsi que Les enfants de l’exode qui décrit le sort des enfants de ces populations déplacées.
Ses reportages ont reçu de nombreuses récompenses dont le prix W. Eugene Smith pour la photographie humaniste en 1982, le Word Press Photo en 1985 et le Visa d’or à Visa pour l’Image en 1990. 

L’implication de Salgado va au-delà de ses photographies. En 1998, il crée au Brésil avec son épouse l’institut Terra qui a pour objectif de replanter la forêt atlantique, qui existait jadis dans ce pays. De plus, suite à de nombreuses collaborations avec Médecins sans frontières, l’Unicef et l’OMS, il est nommé ambassadeur de bonne volonté pour l’Unicef en 2001. Entre 2004 et 2012, Salgado réalise une oeuvre monumentale intitulée _Genesis composée de séries de photographies toujours en noir et blanc de paysages, de faune, de flore et de communautés humaines qui vivent encore selon leur traditions et cultures ancestrales. Depuis les années 2000, cette organisation a engendré la plantation de 2,5 millions d’arbres sur la terre de son enfance.

L’exposition

L’eau est le bien commun le plus important sur notre belle planète Terre… Et c’est aujourd’hui le plus menacé ! Au cours de sa quête exhaustive des peuples et des paysages premiers d’Amazonie, d’Islande, de l’Arctique… le photographe Sebastião Salgado a côtoyé toutes les expressions de l’eau, et en a éprouvé toutes les fragilités. Muni de son appareil photo, il a capturé l’eau au cœur de paysages uniques, plus précieux les uns que les autres, et nous les présente lors de l’exposition Aqua Mater.

L’exposition de photographies aura lieu dans un imposant pavillon de bambou imaginé par l’architecte colombien Simon Velez. De renommée internationale, il est connu pour décliner des structures complexes en bambou. Après son “Nomadic Museum” à Mexico et son colossal pavillon à l’exposition universelle de Hanovre en 2000, il s’est lancé dans le projet du pavillon Aqua Mater.

Après avoir été installé une première fois à Arles en 2018, cette structure naturelle unique en Guadua d’Amazonie, un bambou géant, arrive à Paris. Elle offre un écrin naturel singulier aux photos de Sebastião Salgado nous rappelant combien l’équilibre de la nature reste subtil.

AQUA MATER propose une réelle expérience sensorielle et spirituelle.
Lumière tamisée, ambiance musicale et sonore par le compositeur François Bernard Mâche, brume tropicale et milliers de bougies plongent les visiteurs dans une atmosphère de sérénité.
Un cadre privilégié pour les inviter au questionnement et les sensibiliser aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain.

L’exposition sera accessible du mardi au dimanche, de 10 heures à 18 heures. La billetterie et les réservations ouvriront le 9 mars prochain sur le site Aqua Mater. Il sera également possible d’acheter ses tickets directement sur place. Pour découvrir l’exposition il faudra débourser 16 euros pour les adultes, 14 euros pour les étudiants, handicapés et demandeurs d’emploi et 11 euros pour les enfants.

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