Bienvenue dans la galerie des curiosités subaquatiques ! Que faire lorsque vous n’avez ni dent, ni griffe, ni bec, ni croc, ni toxine pour vous protéger des menaces d’un prédateur, surtout lorsque vous êtes en bas de la chaîne alimentaire ? La seule solution, c’est le camouflage. Mieux, la transparence.
Voici quelques exemples d’animaux marins transparents qui prouvent combien la nature est étonnante, parfois impressionnante et n’a rien à envier aux films de science fiction !
La Crevette fantôme
Commençons par une espèce que tout le monde connait : la crevette Fantôme. Aussi connu sous le nom de crevettes en verre, ce crustacé translucide est un animal de compagnie populaire. Son habitat naturel est les eaux saumâtres des zones humides, où il est un charognard qualifié.
Le grenouille de verre
Cet amphibien étonnant a un ventre transparent vous permettant de voir un système d’organes entièrement visible. Ces créatures nocturnes sont minuscules (à peine 2 à 8 centimètres) et vivent dans les canopées des forêts tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Quand ils restent assis, ils sont extrêmement difficiles à repérer à distance.
La méduse transparente
Les méduses se trouvent dans tous les océans et parcourent les eaux de la planète depuis plus de 500 millions d’années. Il existe de nombreux types de méduses transparentes ou translucides. En plus de transmettre une beauté et une élégance, leur nature transparente les rend dangereuses pour les nageurs qui ne verront peut-être pas leurs tentacules blessantes. Nous sommes encore sur des espèces assez classiques, Attention ça va se corser !
La pieuvre de glace
Cette pieuvre fantomatique se trouve dans les eaux tropicales et subtropicales profondes de la planète. Parce qu’ils sont si rarement capturés, que ce soit physiquement ou sur pellicule, on en sait très peu à leur sujet.
Contrairement à leurs cousins opaques, ces pieuvres ont des yeux allongés qui semblent être pointés vers le haut perpétuellement, sans doute pour maximiser la faible lumière d’en haut.
Le poisson « baril », ou Barreleye fish
Sans doute, l’un des plus étranges, ce poisson intrigant a des yeux tubulaires en forme de tonneau qui sont extrêmement sensibles à la lumière et sont dirigés vers le haut pour détecter la silhouette des proies potentiels. Les yeux sont enveloppés dans une tête en forme de dôme transparent, ce qui permet au poisson de capturer un maximum de lumière. Les organes lumineux de ce poisson brillent en raison de la présence de bactéries bioluminescentes symbiotiques. Les deux points au-dessus de la bouche du poisson qui ressemblent à des yeux sont en fait des organes olfactifs appelés narines (semblables aux narines humaines).
Crocodile Icefish (de la famille des Channichthyidae)
Les Channichthyidae sont une famille de poissons perciformes trouvés dans les eaux froides autour de l’Antarctique et le sud de l’Amérique du Sud. Cette famille comporte onze genres et quinze espèces.
Ce poisson fantomatique a du sang incolore. C’est le seul vertébré connu sans globule rouge ni hémoglobine (la protéine riche en fer qui lie et transporte l’oxygène à travers le système circulatoire).
Le Sea Salp (Salpidae)
Et enfin, les plus étranges, à mon sens, même si le crocodile Eyesfish, est déja bien étonnant !
Les Salpidae sont des animaux tuniciers pélagiques. Ils forment l’unique famille de l’ordre des Salpida ou salpes. Ils se déplacent par contractions, pompant l’eau via leur corps gélatineux et filtrant ainsi le phytoplancton dont ils se nourrissent.
Les Salpidae sont largement répandus en eaux équatoriales, tempérées et froides, où ils peuvent être aperçus à la surface, individuellement ou en longues colonies filaires. On en trouve également en Méditerranée.
Les concentrations les plus importantes se trouvent dans l’océan Antarctique où ils forment parfois d’énormes nuées.
Durant le siècle dernier et alors que les populations de krill et de plancton déclinaient, les Salpidae ont semblé se multiplier, ce qui laisse penser qu’ils peuvent se nourrir de particules plus fines et en particulier de bactéries. Ce phénomène pourrait priver les baleines d’une partie de leur nourriture.